Je m’éteindrais dans ta bouche.

" A s'en lacerer le coeur.
Je crois que je t'aime.
Divine bohème." 

"Toi qui a peur de ton ombre, doux fantôme qui hante mes nuits. Je ressens cette lacune d'amour parfois, je te l'avoue." 

En face de ce lieu gorgé de souvenirs, elle attendait effrayée. Tu ne savais pas ce qu'il allait en sortir. Tout d'abord première vague. Des lycéens. Ils étaient tous là à rire, s'embrasser, fumer. Ils respiraient la joie de vivre comparé à elle. Deuxième vague, ton cœur fait un bond. Tu as peur, tu te sens partir. Mais tu es toujours consciente, tu crains de ce qui peut sortir derrière cette porte immense. Tu sais que tu crains, tu trembles à la voir traverser, à descendre ces marches que tant d'autres antérieurement ont franchi pour tes baisers. Alors t'es seule, là, dans le froid. Elle ne reviendra pas. L'escalier reste vide. T'auras beau attendre toute la nuit, elle ne reviendra pas. T'as l'air stupide et un peu seule pauvre gamine. Et tu sais que quoi que tu fasses, elle ne sera qu'un fantôme à présent. Un putain de fantôme qui viendra te hanter. Comme les autres. Mais t'es brave gamine, ces fantômes tu les as toujours battu. Cesse d'attendre derrière ces marches. Tu vas finir folle.

Folle d'amour comme toujours.